Comment fixer le montant de son capital social ?

Le montant de son capital social n’est pas qu’un chiffre inscrit dans les statuts : c’est la première impression que vous laissez à vos partenaires et la garantie minimale offerte à vos créanciers. Bien calibré, il rassure banques et investisseurs ; mal évalué, il fige votre trésorerie ou freine votre croissance. Voici la méthode Jiveo pour déterminer, en 2025, un capital social “juste” — ni trop bas, ni excessif.

1. Le capital social : définition et rôle dans la création d’entreprise

Le capital social correspond aux apports (argent, biens, savoir‑faire) que les associés mettent à la disposition de la société lors de sa constitution. Il permet :

  • de sécuriser légalement l’activité ;

  • de répartir les pouvoirs (parts sociales ou actions) ;

  • d’envoyer un signal de sérieux aux financeurs.

Même en SAS ou SARL, la loi autorise un capital à 1 € mais, en dessous de 5 000 €, les banques demandent quasi systématiquement des garanties additionnelles.

2. Montant minimal : que dit vraiment la loi ?

Depuis la réforme “PACTE”, la plupart des formes (SAS, SARL, EURL) n’imposent plus de seuil légal ; seules les SA exigent 37 000 €. Attention toutefois : déposer moins de 20 % de vos besoins en capital peut être requalifié en sous‑capitalisation abusive en cas de faillite.

Plus complexe à gérer mais utile dans certaines situations : le capital variable : vous déclarez un capital plancher (ex. 1 000 €) et un capital plafond (ex. 100 000 €) pour ajuster librement vos fonds sans passer devant le greffe.

3. Estimer ses besoins : méthode de calcul en 3 étapes

  1. Évaluez le BFR (besoin en fonds de roulement) : stock + créances – dettes à court terme.

  2. Ajoutez vos immobilisations de départ (matériel, logiciels, dépôt de garantie).

  3. Prévoyez une marge de sécurité de 15 % pour couvrir les imprévus.

Total besoins = (BFR + immobilisations) × 115 %.
Fixez ensuite 60 % de cette somme en capital social et 40 % en compte courant d’associé : vous pourrez rembourser ce dernier à tout moment, sans formalisme lourd, tout en affichant un capital crédible.

Le compte courant d’associé reste remboursable avant dividendes et peut être rémunéré (intérêts déductibles). Idéal pour récupérer rapidement votre mise si la trésorerie le permet.

La bonne stratégie est donc de ne pas mettre trop d’argent en capital afin de pouvoir le récupérer plus facilement dans le cadre d’un compte courant d’associé.

Adapter le capital à la stratégie de financement

  • Banques : ratio fonds propres / dettes > 20 % facilite l’obtention de prêts.

  • Investisseurs : préfèrent un capital suffisant pour éviter de tout baser sur du compte courant.

  • Subventions & concours : certains dispositifs (Bpifrance, French Tech Seed) exigent un capital libéré à 100 %.

  • Un capital trop élevé dès le départ complique les futures augmentations de capital (dilution). Gardez de la marge pour ouvrir votre capital aux business angels.

Un capital crédible couvre 60 % de vos besoins prévisionnels ; le reste peut passer en compte courant d’associé pour plus de flexibilité. Mixez apports numéraires et en nature, ciblez un ratio fonds propres > 20 % et conservez de la marge pour vos levées futures. Que vous souhaitiez créer une entreprise ou reprendre une entreprise, Jiveo vous aide à trouver le juste équilibre.

Déterminer le bon montant de capital social est un exercice d’équilibriste : il doit sécuriser votre projet sans enfermer votre cash. Besoin d’un prévisionnel chiffré ou d’un accompagnement sur‑mesure ? Jiveo analyse votre business model, optimise votre structure financière et vous guide, étape par étape, jusqu’au dépôt des statuts.